Interview
Manuel Gros, avocat de Sauvons le site de la Citadelle




A Lille, le projet de grand stade sème la zizanie
LE MONDE | 25.07.05 | 14h00 o Mis à jour le 25.07.05 | 14h00

Vues aériennes des principales fortifications de vauban http://lechenet.free.fr/Reportages/vauban/vauban.htm


Jugement de la CA de Douai
lecture du 7 juillet
(fichier word)

 


Les arbres abattus


Rubrique Histoire

Déjà en 1976...



Le projet GJ2 en transparence

Merci aux étudiants de la Fac de Droit pour la présentation originale des procédures en cours
voir
http://bourgois.droit.free.fr/procedure/stade2.html

Lille, le 22 février 2006

Une page importante vient d’être tournée dans l’histoire de notre association avec la confirmation par le Conseil d’Etat, le 27 décembre 2005, de l’annulation du permis de construire du stade Grimonprez-Jooris II sur le site de la Citadelle de Lille. Cette immense victoire est le fruit d’une mobilisation citoyenne exemplaire à laquelle nous vous remercions chaleureusement d’avoir bien voulu vous associer. Sans le soutien financier de 850 adhérents depuis janvier 2003, ce combat n’aurait tout simplement pas pu être mené jusqu’au bout.

Le combat n’est pas pour autant terminé. D’autres recours sont encore pendants, notamment contre le Plan local d’urbanisme qui autorise les constructions sportives de moins de 30 mètres de hauteur sur le site ! Surtout, l’objectif ultime de Sauvons le site de la citadelle, la destruction du stade Grimonprez-Jooris dans le cadre d’une requalification de l’ensemble du site, reste à atteindre.

Certains élus se sont prononcés en faveur du démantèlement du stade Grimonprez-Jooris et nous ne pouvons que nous en féliciter. Aucune décision n’a cependant encore été prise et le dernier conseil de communauté qui a voté de très onéreux travaux de rénovation au Stadium Nord (15 millions d’euros !) a totalement passé à la trappe cette question. Autrement dit, il y a fort à parier que l’argent des espaces verts serve à faire oublier la gestion calamiteuse du dossier du grand stade en offrant aux supporteurs les moyens de patienter encore quelques années avant d’inaugurer leur nouveau stade ! Il est donc indispensable que nous restions mobilisés et que nous exercions, à deux semaines d’un conseil de communauté urbaine décisif, la pression indispensable pour empêcher que, comme souvent dans notre pays, le provisoire ne s’éternise et que l’on voit apparaître, faute de volonté politique, la première friche sportive de France, au milieu d’une friche militaire.

Pour que nous puissions nous faire une opinion précise sur les orientations qu’il convient d’adopter pour la requalification du parc de la Citadelle : devenir de l’ancien stade, destruction ou non des bâtiments et équipements militaires (stand de tir, courts de tennis, entrepôts, piste d’athlétisme…), déménagement ou non du zoo et si oui à quel endroit, devenir du parking du champ de Mars, le conseil de l’association a décidé d’inviter dans la seconde partie de notre Assemblée générale, M. Eric Quiquet, adjoint au maire de Lille chargé des espaces verts. M. Quiquet, qui a accepté l’invitation, s’expliquera à cette occasion pour la première fois en public sur son projet d’aménagement du champ de Mars. Ce projet, qui reprend dans les grandes lignes celui prévu dans le cadre du projet de grand stade, mérite débat. L’occasion nous est ainsi donnée d’interpeller directement l’élu en charge du dossier, à propos de ce que la Ville et la Communauté urbaine entendent faire à la place du stade Grimonprez-Jooris et, surtout, dans quels délais ?

Notre association a un double rôle à jouer. Un rôle d’aiguillon pour éviter que le projet d’aménagement ne soit enterré, mais aussi un rôle de propositions. Pour que nous puissions porter des revendications claires, pour que nous puissions être entendus des décideurs publics à quelques jours de décisions importantes, il faut que nous soyons le plus nombreux possible lors de notre assemblée générale. Nous comptons sur votre présence !

Cordiales salutations,
Pierre Courmont, président


Convocation

L’assemblée générale annuelle de notre association se tiendra

le Vendredi 3 mars 2006 de18h30 à 20h30,

dans l’amphithéâtre de L’institut d’administration des entreprises (ancien hospice général)

104 avenue du peuple belge à Lille

Ordre du jour :

Première partie (18h30-19h15)

- Rapport moral du président
- Rapport d’activité du secrétaire général
- Rapport financier du trésorier
- Appel à candidature et élection du nouveau Conseil d’administration*
- Ratification du changement d’adresse de l’association
- Ratification du nouveau montant de la cotisation (passage de 5 à 10 euros)

Deuxième partie (19h15-20h30)

Débat sur le projet d’aménagement du site de la citadelle (aménagement du champ de mars, des abords de la Citadelle, devenir de l’ancien stade…) et élaboration des propositions de l’association en présence de M. Eric Quiquet, vice-président de LMCU, adjoint au maire de Lille chargé des espaces verts.


Le Conseil d'Etat donne raison à Sauvons le site de la citadelle de Lille et Renaissance du Lille Ancien

Résumé

Le Conseil d'Etat fait droit aux conclusions des associations, annule le permis de constuire modificatif présenté par la ville de Lille, rejette les conclusions de la ville de Lille et de la CU de Lille, condamne la ville de Lille et la CU de Lille à verser la somme globale de 5000 euros aux deux associations.

La décision du CE sera notifiée à la ville de Lille, à la CU de Lille, à Sauvonss le site de la citadelle de Lille et à Renaissance du Lille Ancien, au ministre de la culture, au ministre de la jeunesse et sports, au ministre de l'équipement…

Enfin, la décision du Conseil d'Etat sera inscrite dans les tables du Recueil Lebon. Elle fera donc jurisprudence dans des conflits semblables.

L'arrêt du Conseil d'Etat en entier



Communiqué de Sauvons le site de la Citadelle de Lille — 29 décembre 2005

Un long et dur combat s’achève. Le Conseil d’Etat, juridiction administrative suprême, vient en effet de confirmer l’annulation du permis de construire délivré par le maire de Lille à lui-même en juin 2003 visant la construction d’un stade de 33 000 places et de 29 mètres de hauteur sur le site de la Citadelle Vauban. L’arrêt sans appel du Conseil d’Etat confirme la justesse de l’action engagée depuis janvier 2003 par notre association contre un projet pharaonique et inadapté.

Ce résultat nous comble d’aise, mais génère également un sentiment de gâchis. Le maire de Lille et le président de la Communauté urbaine ne pouvaient en effet ignorer l’incompatibilité de la construction projetée avec la Loi sur la protection des monuments historiques. Le 23 février 2000, l’architecte des bâtiments de France, à propos du rehaussement à 22 mètres de la tribune nord du stade Grimonprez-Jooris, la plus éloignée des remparts de la Citadelle, avertissait les pouvoirs publics de façon limpide : “Il convient de considérer l’actuelle extension comme le maximum extrême tolérable, et de na pas la généraliser ultérieurement à d’autres parties. Une extension indéfinie du stade en ce lieu porterait d’ailleurs d’autres atteintes au site…”. En septembre 2003, la Commission nationale des monuments historiques émettait un avis négatif contre le projet de grand stade à une majorité des trois quarts, considérant que : “Le projet présenté va à l’encontre des données de l’ensemble patrimonial de la citadelle et des différents dispositifs de protection de ce patrimoine. La masse verticale de l’installation et l’importance des structures de béton contredisent la notion de réversibilité invoquée à l’origine.”

Malgré ses mises en garde, les élus ont estimé pouvoir jouer de leur influence et passer en force. En pleine préparation de Lille 2004, ils ont obtenu le soutien du ministre de la Culture de l’époque, Jean-Jacques Aillagon. Brandissant la menace du stade à Grimonprez ou rien, ils ont contraint les dirigeants du LOSC et les supporteurs à soutenir un projet bancal. C’était sans compter sur la détermination des citoyens. Sans l’apport financier de plus de 850 personnes, sans le dévouement de notre avocat, maître Manuel Gros, sans le temps donné par de nombreux bénévoles pour inlassablement expliquer les incohérences du projet, ce combat n’aurait sans doute pas pu être mené de façon aussi efficace et avec un tel résultat.

Notre combat n’est pas pour autant terminé. Notre objectif, rappelons le, est d’obtenir la requalification totale du site de la Citadelle de Lille, non seulement à des fins patrimoniales, mais aussi environnementales. Cet objectif passe par le démantèlement de l’ancien stade et d’une partie des anciens bâtiments militaires, désormais propriétés de la collectivité et par le développement de la surface des espaces verts et “ouverts” au public, notamment sportif. La pleine réussite de cet aménagement passe par la consultation de toutes les parties concernées : associations, usagers et riverains, ainsi que par la sanctuarisation des crédits prévus à cet effet. L’échec du projet de grand stade est d’abord le fruit d’une absence de concertation. Le succès du projet d’aménagement du site de la Citadelle passera par une concertation véritable et ouverte. Espérons que les élus en charge de ce dossier l’auront désormais compris !



Lille, le 14 octobre 2005

Lèse-majesté ?

L’association Sauvons le site de la Citadelle tient à réagir vivement aux propos et à l’attitude du président de la communauté urbaine lors du conseil communautaire du 13 octobre. En abordant le sujet brûlant du grand stade qu’en fin de soirée après plus de trois heures de débats budgétaires, en interrompant, discréditant ou interdisant toute parole contradictoire, P. Mauroy a donné hier soir une bien piètre image de la démocratie locale.

En mettant gravement en cause les droits et les intentions des associations qui se sont opposées au projet de construction d’un grand stade sur le site de la Citadelle de Lille, il a nié l’essence même de la démocratie. Sauvons le site de la Citadelle de Lille regroupe 830 adhérents de toutes sensibilités politiques soucieux de défendre le patrimoine et l’environnement urbain. En s’engageant dans ce combat difficile, que beaucoup jugeaient perdu d’avance, ils n’ont fait qu’utiliser les moyens légaux à leur disposition.

Si les associations ont, in fine, eu gain de cause dans cette affaire, ce n’est pas en vertu d’une stratégie de harcèlement guidée par des arrière-pensées électorales, mais bien en vertu des failles juridiques béantes du projet. Les juges de la Cour d’appel de Douai ont annulé le permis de construire parce que la loi interdit de construire un édifice de 30 mètres de hauteur sur un site classé monument historique dont les remparts culminent à 9 mètres, et parce que l’édifice prévu ne respectait même pas le Plan d’occupation des sols.

Pierre Mauroy et tous les élus lillois ne pouvaient ignorer qu’en choisissant le site de la Citadelle pour construire un grand stade en 2001, ils enfreignaient la loi. En mai 2000, au moment de la construction d’une nouvelle tribune de 22 mètres, l’Architecte des bâtiments de France rendait l’avis suivant : " Il convient de considérer l’actuelle extension comme le maximum extrême tolérable, et de ne pas la généraliser ultérieurement à d’autres parties ". Délibérément, Pierre Mauroy et la plupart des élus lillois, de droite comme de gauche, ont ignoré l’avertissement. Ils ont tenté un passage en force à coup d’arguments d’autorité et de tractations politiques. Ils ont échoué. Ils portent seuls la responsabilité de la situation de blocage actuel.

Vouloir, dans ces conditions, maintenir un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat, revient à s’enferrer un peu plus, à moins qu’il ne s’agisse que d’obtenir la condamnation des associations pour crime de lèse-majesté ?

Le bureau de l’association

 


Article de L'Express sur les maires et le foot :
http://www.lexpress.fr/mag/sports/dossier/football/dossier.asp?ida=434142

Interview de M. Saintignon dans Autrement dit : http://img339.imageshack.us/img339/3160/untitled0gg.jpg

Réponse à l'interview de M. Saintignon à télécharger ici


Jeudi 7 juillet 2005, la Cour d’appel de Douai a annulé le permis de construire du stade Grimonprez-Jooris 2 délivré par la mairie de Lille à elle-même. C’est évidemment un grand jour pour les 820 adhérents de notre association, le résultat d’un long et difficile combat, qui s’apparente à celui du pot de terre contre le pot de fer.

La décision de la Cour d’appel est sans appel… Elle a reconnu, comme nous n’avons cessé de le clamer depuis deux ans et demi, que le projet de construire un stade de 33 000 places culminant à 29 mètres de haut à quelques mètres de la citadelle Vauban, en plein cœur d’un des plus beaux espaces verts de la métropole lilloise, n’est pas seulement une atteinte au bon goût et à la raison, mais est bel et bien contraire à la loi sur la protection des monuments historiques. Le tribunal a reconnu que la construction d’un grand stade au pied de la Citadelle de Lille, indépendamment de sa qualité architecturale intrinsèque, est contraire à la mise en valeur du site et à son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO !

Nous voulons dire avec force que cette victoire n’est pas celle des défenseurs du patrimoine et de l’environnement contre les supporters de football, dont beaucoup d’ailleurs n’ont soutenu le projet Grimonprez-Jooris II qu’avec résignation, après qu’on leur eut fait croire que c’était ça ou rien. Cette victoire est avant tout celle du droit. La décision de la Cour d’appel de Douai démontre en effet avec éclat, qu’en République, l’Etat de droit s’applique à tous, aux citoyens ordinaires comme aux élus, quels que soient leurs titres et leur rang.

Dans ces conditions, il nous semble impératif que les élus de Lille-métropole, qui en ont seuls la compétence aujourd’hui, trouvent au plus vite une solution pour sortir de l’impasse. Il est grand temps que le président de la communauté urbaine rassemble toute la métropole autour de deux grands projets d’intérêt général : un grand stade, modulable, accessible et évolutif et un site de la Citadelle de Lille reconquis et embelli, pleinement inséré dans la Ville.

Pour ce qui nous concerne, le combat continue donc sur un autre front, plus constructif. Nous allons désormais tout faire pour obtenir un engagement ferme en faveur du démantèlement de Grimonprez-Jooris, préalable à un aménagement intelligent du site et à son projet de classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. La citadelle de Lille et son bois doivent devenir non un "conservatoire", mais un lieu vivant ouvert à la promenade, à la culture et au sport pour tous. Dans ces conditions, nous souhaitons que ce site intègre au plus vite l’Espace naturel métropolitain.

Merci encore à tous nos adhérents et sympathisants pour leur soutien. Sans eux rien n’eût été possible.

Lille, le 7 juillet 2005

Le conseil d’administration de Sauvons le site de la Citadelle de Lille

 



                  

Vous pouvez télécharger sur ce site :
1. l'appel sur le fond qui reprend l'intégralité de nos arguments auxquels s'ajoutent des arguments portant sur des irrégularités de procédure concernant la manière dont le tribunal administratif de Lille s'est comporté dans cette affaire (
AppelG2-SSCL.pdf) ;
2. la demande de sursis à exécution des travaux (Sursisexecutionstade.pdf).

Aidez-nous à combattre ce projet absurde culturellement, écologiquement, mais aussi sportivement (comment imaginer remplir un stade de 33 000 places à l'accès impossible ?) et économiquement.
Rejoignez notre association (voir rubrique : notre association).

Pierre Courmont, président de Sauvons le site de la Citadelle de Lille

Vous trouverez en exclusivité sur ce site le compte-rendu intégral et commenté par nos soins de la délibération du conseil de communauté de Lille Métropole du 10 octobre 2003 portant sur le transfert du stade Grimonprez-Jooris à Lille-Métropole.


Téléchargez et consultez le compte-rendu des débats de la LMCU (format .doc)

Lire le Rapport moral



Mise à jour du 18 mai 2005 :

Ce site sera bientôt complété par un livre de signatures en ligne. Vous pourrez y apposer votre nom, prénom et ville. Des illustrations viendront par ailleurs compléter nos rubriques.

Dernière mise à jour : le 25 avril 2005
visites depuis le 04 Avril 2003.

Association loi de 1901, statuts déposés en préfecture du Nord le 10 janvier 2003
sous le numéro 04 50 39 957 ; siège social : 25 rue du Lieutenant Colpin 59000 Lille
e-mail : grimonprez.non@tiscali.fr